Ce dimanche, la joyeuse quoique désabusée Anaxy part en
voyage à Rome avec une cinquantaine de latinistes prêts à en découdre avec les
pigeons farceurs de la cité éternelle.
En effet, il y a deux ans, j’avais aussi organisé un voyage
semblable et les victimes de la fiente céleste furent nombreuses. Deux de mes
élèves se virent souillés par ces immondices excrémenteuses ainsi qu’une de mes
collègues à la longue chevelure bouclée… le caca a traversé ses cheveux,
laissant une trainée blanche et gluante à chaque étage…
Je tremble de revivre pareille expérience.
Mais il y a eu pire… Il y a deux ans, le voyage fut on ne
peut plus éprouvant : lors de la visite des musées du Vatican, un de mes
élèves a eu la bonne idée, à l’entrée de l’édifice, de dégainer un porte-clés
laser pour jouer sur le mur. Résultat les vigiles nous ont expressément demandé
d’abandonner tous nos sacs à dos à la consigne. Consigne qui fermait deux
heures plus tard… Le temps de tout visiter et de monter l’Acropole, il était
bien entendu trop tard pour récupérer nos affaires. Nous avons dû attendre
devant la gendarmerie du Vatican jusqu’à 19H30 pour que nos sacs nous soient
restitués. Et en plus, lors de la visite de la chapelle Sixtine, nous nous
sommes faits gourmander par un garde nous intimant de nous taire. Un blondinet
de mon groupe a alors cru bon de se planter devant moi avant de crier : « MADAME
POURQUOI ON NE PEUT PAS PARLER ?! »
Le garde nous a foutus dehors. Et par la mauvaise sortie. On
a raté la Basilique Saint-Pierre…
Mais il y eu pire dans ce voyage d’il y a deux ans… Notre
bus est tombé en panne et nous sommes restés bloqués à Tivoli, à la villa
Hadriana pendant 8 heures… Le temps que notre organisme ne trouve un bus
italien qui veuille bien nous ramener à notre hôtel, il était bien 20HOO
passées. Nous avons regagné nos pénates vers 22H00. Le seul point positif c’est
que nous avons mangé dans une pizzeria toute proche…
Mais il y a eu encore pire… Le bus ne pouvant être réparé
dans les temps, la compagnie nous en a renvoyé un autre de France qui a roulé
toute la nuit pour nous rejoindre… Et lors du retour dans notre patrie, le jour
suivant, dans ce nouveau bus, sur l’autoroute, à 7H00 du matin, tandis que je
dormais paisiblement sur la banquette arrière, les deux pneus arrière ont
explosé en même temps. Le bus a failli percuter un camion et se coucher… Réveillée
par ce bruit atroce, j’ai eu le temps de sentir notre véhicule tanguer
dangereusement…
Le chauffeur, que je nommerai le Busonaute aux mille réflexes,
a réussi par chance ou par miracle à se garer sur la bande d’arrêt d’urgence.
Nous avons évacué les élèves qui sont montés sur un talus d’herbes pour se
suspendre à un grillage le temps que les gendarmes viennent nous évacuer.
Cette année, je repars… J’ai changé d’organisme et de compagnie
de bus, ne sachant qui m’a porté la poisse. J’ai cependant quasiment gardé la
même équipe d’accompagnateurs, dans la mesure où le reste du temps ces joyeux
drilles paraissent avoir de la moule. (D’autant plus qu’en fait ce sont des
accompagnatrices…)
Cette année, j’ai en outre organisé une visite au Vésuve et
à Pompéi. Selon les dernières nouvelles, ce volcan est censé « bientôt »
exploser.
Par pitié, par sur nous.
Seigneur Dieu, c’est déjà pas sympa de ne pas exister, mais
s’il-te-plait, arrête de me casser les ovaires. J’ai beau être sacrilège, je
suis mimi tout plein la plupart du temps. Miou !
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