Hantise
Souvent, des fleurs de sel
Perlent sous ma paupière.
Je perds toute lumière
Quand bascule le ciel
Vers l’indicible nuit
De mon rêve maudit.
Je te revois mourir,
D’autres te veulent suivre,
Je les veux retenir
Et le chagrin m’enivre.
Des plaintes étouffées
Percent mes dents serrées.
J’ai mal, râle et j’enrage,
Mon oreiller putride
Porte sur lui l’orage
De mon cœur qui se vide.
Je suis –au petit jour-
Comme morte à mon tour.
Ecrit en septembre 2016.
§°§
Danaïde
La source s'est tarie,
Mes yeux ne saignent plus,
Tous ces maux que j'ai lus
Forment l'anse meurtrie
D'un grand vase sans fond
Mais rempli à ras bord.
C'est le Vide profond
Qui hante, blesse, tord
Et se tait, doux silence !
Douce bête apaisée,
Tout est fini, je pense,
La source est asséchée.
- Or, sur les plaies, le sel
N'est que plus redoutable... -
Il est mort, ce bleu ciel,
J'y vois l'œuvre d'un diable.
Tout est mort : ton regard,
Ta main, ton cœur, le mien,
Tout vient toujours trop tard,
Trop de pleurs, plus de rien !
Prends cette obole, ô nuit !
C'est un reste d'esprit.
Ferme mon œil morose
Puisqu'Elle se repose...
Et que je dorme enfin
D'un lourd sommeil d'airain.
La source s'est tarie,
Mes yeux ne saignent plus,
Tous ces maux que j'ai lus
Forment l'anse meurtrie
D'un grand vase sans fond
Mais rempli à ras bord.
C'est le Vide profond
Qui hante, blesse, tord
Et se tait, doux silence !
Douce bête apaisée,
Tout est fini, je pense,
La source est asséchée.
- Or, sur les plaies, le sel
N'est que plus redoutable... -
Il est mort, ce bleu ciel,
J'y vois l'œuvre d'un diable.
Tout est mort : ton regard,
Ta main, ton cœur, le mien,
Tout vient toujours trop tard,
Trop de pleurs, plus de rien !
Prends cette obole, ô nuit !
C'est un reste d'esprit.
Ferme mon œil morose
Puisqu'Elle se repose...
Et que je dorme enfin
D'un lourd sommeil d'airain.
Ecrit hier.
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