dimanche 9 avril 2017

Delenda est Najat...

C’est quand même incroyable que je n’aie jamais consacré un article à la réforme des collèges… 

La vivre est déjà suffisamment éprouvant et frustrant, je pense qu’au fond je n’ai plus envie d’en parler. 

J’espère ardemment que le candidat qui passera la fera sauter. Maintenant, même si cette foutue réforme du diable passe à la trappe, je ne suis pas sûre de récupérer mes heures en lettres classiques.





Avant la réforme, j’enseignais 10 heures de latin (2 groupes de 5° à 2 heures par semaine, puis 3 heures pour les 4° et 3 heures pour les 3°). Au sommet de ma gloire, j’avais même créé un projet en sixième avec 2 heures par semaine supplémentaire pour le grec et la culture antique. 

Avec la réforme, je n’ai plus que 5 heures de latin, dont une seule heure pour le niveau 5°, ce qui est complètement ridicule, je n’ai le temps de rien. En plus, mon heure est placée en fin de journée et se voit donc grignoter par la récréation. Je ne parle même pas de la fatigue des élèves.

Cette réforme, c’est de l’hypocrisie pure : elle est ECONOMIQUE. Elle n’a jamais été pensée pour le bien des élèves.

Un exemple, un seul (parce que je n’ai plus envie de m’énerver sur le sujet –purée, je bouffe mes cheveux rien qu’en tapant ces lignes !), pour appuyer mon accusation. 
Autrefois, en 6°, on bénéficiait de deux heures d’ATP (accompagnement du travail personnel), des heures données en plus
Avec la réforme, on nous bassine avec le fait que cet ATP est remplacé par l’AP (accompagnement personnalisé) à hauteur de 3 heures par semaine en 6° (pour les autres niveaux, les horaires varie entre 1 et 2 heures). « Waou ! Mais c’est mieux ! » pourrait-on croire. Non, ces heures ne sont pas données en plus : elles doivent être volées aux cours usuels. Et comme il y a beaucoup de matières qui n’ont pas assez d’horaire à la base, sur qui ça tombe ? Sur le français, les maths et l’histoire & géographie. Donc voilà, non seulement on a perdu des heures pour aider les élèves mais en plus on perd des heures d’enseignement. 


Enfiiiiiin… Je ne trouve pas de mots pour exprimer à quel point j’exècre cette réforme… Un petit zoom sur deux, trois aspects et après fini, je n’en parle plus (je m’étrangle avec mes cheveux)…. 



1) Les EPI.

Le travail pluridisciplinaire c’est bien quand les profs sont volontaires et inspirés. Mais quand on nous force la main et qu’on oblige TOUT UN NIVEAU à faire les MÊMES EPI, c’est DEBILE ! L’intérêt d’un projet c’est de s’adapter à la classe qu’on a en face de soi, pourquoi obliger les élèves à bouffer la même tambouille ?! (On a déjà les programmes pour uniformiser, non ?) Je ne reviens même pas sur le fait qu’avant de mêler les matières, il faut que les bases soient correctement acquises. Les projets, c’est du luxe, la cerise sur le gâteau quand tu as déjà ingurgité ton poireau ! (Heu…)








2) L’AP.

J’en ai déjà parlé mais je n’ai pas dit le plus drôle : aucun inspecteur n’a su nous expliquer en quoi consistait réellement l’AP. Comprenez bien qu’une aide personnalisée à 30 dans une classe, ce n’est pas évident. On a quand même pu nous dire ce que l’AP n’est pas… Alors, l’AP n’est pas un cours de méthodologie, l’AP n’est pas un cours de soutien, ni de l’aide aux devoirs, ni un prolongement de la matière qui s’en charge, l’AP n’est pas une pantoufle, ni un four micro-onde, ni un stylo, l’AP ne se mange pas, ne se boit pas, on ne peut pas s’en servir pour donner de l’élan à un pigeon.

On l’a juste dans le cul, en fait. 








3) Le prédicat. 

Bordel de tête à queue ! C’est con, c’est compliqué ! L’analyse grammaticale n’a jamais été aussi floue…  
Le prédicat, c’est le verbe avec ses compléments. 
Bon, j'avoue que je suis un peu de mauvaise foi là, ce n’est pas si complexe que cela… et dans la mesure où on garde le COD, le COI et le COS l’analyse sera quand même approfondie. Mais les sources que j’ai trouvées sur internet pour le définir et le différencier du complément de phrase (qui remplace en gros les compléments circonstanciels) m’ont plus embrouillée qu’autre chose. M’étant braquée contre ce truc, je ne le comprends pas entièrement. Il me faudrait faire un petit effort que je ne suis pas disposée à fournir. Na !








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